Mathieu Hoareau, de son nom d'artiste Fringz, développe des...
m2A le mag - Mulhouse Alsace Agglomération
David Mey : artisan en customisation de meubles
29
08
20
David Mey est ébéniste-marqueteur de formation. Installé à Motoco depuis 7 ans, cet amoureux du bois redonne vie aux meubles anciens et crée du mobilier et des objets aux lignes épurées.
Un travail minutieux
Dans son atelier aux teintes chaleureuses, des chaises customisées sont suspendues au mur.
« Ce sont mes pièces totems ! », lâche l’artisan.
Peu de temps après son installation dans le bâtiment 75 (DMC), il va chiner à Emmaüs. « Je suis arrivé dans la grande tente [de l’ancien Emmaüs] et il y avait toutes ces chaises en formica. Ça m’a rappelé des souvenirs chez ma grand-mère et j’ai eu envie de les customiser. » Son aventure à Motoco était lancée.
À l’aide d’un massicot, David coupe de petites bandelettes puisées dans son stock de plaquage de bois. « Je ne dessine quasiment rien. D’abord il y a la rencontre : j’observe le meuble dans son environnement, j’écoute son histoire. Une fois à l’atelier, je fais ma composition avec du placage naturel. Je prends mes petits morceaux de bois et je commence mon assemblage. Si l’ensemble est harmonieux, je colle les bandelettes et je continue. »
Un effet pictural saisissant
Le nouveau meuble prend forme. Après le collage et le placage, le ponçage est une autre étape. « Le ponçage, c’est un peu farineux ! Ça va donner un premier résultat. Avec le vernissage, certains événements dans le bois vont s’atténuer, d’autres se révéler. Il se passe quelque chose. »
« Je travaille à partir d’un meuble fané ou démodé et je l’embellis avec du placage, poursuit l’artisan.
La marqueterie comme le placage, c’est du trompe l’œil !
Dans le placage, on a l’impression qu’il y a une continuité dans le mouvement. C’est en fait une somme de défauts qui me permet d’arriver à cet effet pictural. » Un résultat bluffant sinon époustouflant !
Une consommation responsable
Le parcours de David est pour le moins singulier. Une formation professionnelle en ébénisterie à l’Afpa le met sur les rails. Puis un CAP en marqueterie à Uzès termine de l’outiller. Après quelques bosses et hésitations sur sa route, c’est à Motoco qu’il pose ses valises. « Je n’avais qu’une envie, c’était de me vider la tête. J’ai profité de l’énergie du lieu pour reprendre mes créations en utilisant du vieux mobilier pour le customiser », explique-t-il.
C’est devenu une philosophie.
« On est dans le jetable à profusion. Récupérer un meuble ou du placage, lui donner une deuxième vie, je suis très sensible à ça. »
Pour preuve, son stock de placage s’est enrichi. « Au début j’avais un petit stock de feuilles acheté il y a une quinzaine d’années. Aujourd’hui avec près d’une trentaine d’essences j’ai le choix dans les dégradés, c’est plus abouti », conclut David avec modestie. Rouge, brun, vert, jaune, caramel, la palette est impressionnante !
Projets en cours
Pour découvrir le travail de David Mey ces prochains mois :
- Les Ateliers Ouverts à Motoco les 3-4 et 10-11 octobre ;
- Le salon Résonance[s] à Strasbourg du 6 au 9 novembre;
- La création d’animaux totems – un castor, un hibou et un renard – à l’école maternelle et périscolaire de Pfastatt d’ici fin novembre 2020. Une co-création signée Simon Burkhalter, David Mey et Iva Sintic, résidents à Motoco.
Restons connectés
Retrouvez David Mey sur Facebook, Instagram
Découvrir la boutique en ligne de David Mey
Sorties & événements
Voir