Quatre élèves du lycée Albert Schweitzer à Mulhouse se...
m2A le mag - Mulhouse Alsace Agglomération
Des bus moins polluants et super lookés
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Vous les avez sans doute déjà croisés dans l’agglomération, ces nouveaux bus qui roulent au biogaz. Progressivement, m2A remplace sa flotte de véhicules diesel par des bus plus respectueux de l’environnement. Mais ce n’est pas leur seule particularité. À bord aussi, il y a eu d’importants changements…
LA TRANSITION EST EN ROUTE
Avec leur réservoir sur le toit, les nouveaux bus au biogaz sont facilement identifiables. Pour les plus distraits, la mention « 100% biogaz » s’affiche aussi sur les vitres. Comme le logo du Plan Climat, car avec le remplacement de tous ses vieux bus au diesel par des véhicules verts, m2A poursuit la transition énergétique de son réseau de transport public.
POLLUTION RÉDUITE
Un bus au biogaz émet 75% moins de gaz à effet de serre qu’un bus diesel de même génération. Autre impact positif : une baisse de moitié du bruit généré.
En optant pour le renouvellement, progressif mais intégral, de sa flotte de bus par des véhicules à faibles émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, m2A va au-delà des préconisations de la loi relative à la transition écologique pour la croissance verte (LTECV). Cette loi impose aux collectivités territoriales d’acquérir au moins 50% de véhicules à faibles émissions dans le cadre du renouvellement de leur flotte de transport public.
NOUVEAU DESIGN INTÉRIEUR
Nouvelle motorisation donc, mais pas que : d’importants changements ont été opérés à bord. Pour rendre ces nouveaux bus plus attractifs, plus accueillants et plus rassurants, le design intérieur a été entièrement repensé.
Analysé à la loupe par un quatuor de designers et architectes d’intérieur du territoire, l’aménagement inclut désormais :
- De nouveaux revêtements de sol
- Un éclairage indirect
- Des tissus et motifs revisités
- Des prises USB à disposition.
HABILLÉS PAR DES ARTISTES
Cerise sur le gâteau : l’installation d’œuvres d’art sur la façade intérieure arrière des véhicules. Pour cet appel à projet, m2A a puisé dans le vivier artistique local. 12 artistes ont répondu à l’invitation. Et 8 nous présentent leur œuvre.
Collectif 2920g – Maxime Sattler
Sur le projet : « C’est toujours intéressant d’investir un support différent, avec d’autres contraintes que celles dont on a l’habitude. »
Sur l’œuvre présentée : « Je me suis demandé ce qu’on aurait envie de voir dans un endroit clos, avec des gens qu’on ne connaît pas et avec lesquels on ne va pas forcément interagir. Alors j’ai conçu ce visuel très complexe, avec beaucoup de détails, que l’on peut redécouvrir à chaque voyage. Et qui respecte les motifs choisis pour les revêtements, de façon à produire une continuité. »
Aurélien Finance
Sur le projet : « J’ai trouvé génial de pouvoir diffuser mon travail plus largement. Dans un bus, on est vraiment dans l’accès à l’art pour tous ! »
Sur l’œuvre : « Cette photo est issue d’une installation vidéo intitulée Absence de soit. Je travaille sur la question des phobies les plus courantes. La peur des oiseaux, ou ornithophobie, en fait partie. C’est aussi un clin d’œil au film Les oiseaux, d’Alfred Hitchcock, qui fête cette année ses 63 ans, et une référence au fil de coton DMC, qui n’est donc pas de la soie ! »
Marc Guénard
Sur le projet : « J’ai été séduit par cette vraie réflexion sur le ressenti des utilisateurs et apprécié la démarche de faire appel à des artistes avec quasiment carte blanche. »
Sur l’œuvre : « Avec cette image tirée de ma série NOX, j’ai eu envie de changer la perspective, d’ouvrir une autre fenêtre que la vitre à l’arrière d’un bus, d’emmener les passagers vers un paysage fantasmé, sur les sentiers de la beauté, de l’étrangeté et de l’émotion. »
Kiki de Gonzag
Sur le projet : « Sortir l’art des musées, le désacraliser, m’enthousiasme toujours. Un de mes projets, inabouti, était d’imprimer des œuvres sur les bâches de camions pour qu’elles circulent librement ! »
Sur l’œuvre : « Je me suis mise à la place du passager et me suis interrogée : dans quoi aurais-je envie de plonger là, maintenant ? L’idée du lagon s’est imposée, sans doute en raison de mon lien avec la Réunion. Les motifs sont inspirés d’anciennes gravures trouvées dans des ouvrages de la bibliothèque centrale de Mulhouse. Pour la numérisation de mes dessins, j’ai collaboré avec mes camarades de Motoco. »
Emmanuel Henninger
Sur le projet : « Gamin, je prenais beaucoup le bus. Je le prends aujourd’hui encore pour voyager, rejoindre les forêts où je vais dessiner et à l’étranger. En Amazonie par exemple, tous les bus roulent au gaz, ça change énormément du point de vue du bruit et de la pollution ! »
Sur l’œuvre : « Mon travail sur les forêts fait écho à la volonté de développer les mobilités douces et durables. Pour ce projet, j’ai choisi un dessin de la forêt de Simonswald, près de Fribourg-en-Brisgau. Une forêt protégée depuis 50 ans, appelée à devenir une forêt primaire de demain. Le trait du dessin à l’encre de Chine fonctionne très bien avec l’ensemble, il y a une réelle interaction. »
Marianne Maric
Sur le projet : « Je trouve bien de relier les choses : l’avancée technologique et le choix esthétique pour les passagers. Souvent, on subit plus qu’on ne profite de son trajet, alors qu’un voyage en bus peut aussi être sympa et gai. »
Sur l’œuvre : « J’ai eu envie de mettre un peu de nature à bord. J’ai pris cette photo au Chili il y a deux ans, lors d’un voyage en bus – ma seule sortie autorisée dans un pays en pleine ébullition et aux prises avec le Covid. Je l’ai choisie aussi pour son esthétique, qui correspond bien à celle de l’espace intérieur du bus. »
Michele Morando
Sur le projet : « J’ai beaucoup aimé cette position entre l’ingénieur, avec les contraintes techniques d’un espace plutôt froid et utilitaire, et l’artiste, avec cette envie d’amener un peu de beauté, de s’évader pendant le trajet. »
Sur l’œuvre : « C’est un détail d’un grand tableau qui met en scène un homme assis sous un arbre, au milieu de la nature. On y voit le ciel, les arbres, en contraste avec l’environnement citadin, mais en lien avec cette nouvelle technologie plus respectueuse de l’environnement. »
Alexandre Poulaillon
Sur le projet : « Pour un artisan d’art comme moi, qui travaille plutôt dans le milieu confidentiel du luxe, faire quelque chose pour tout le monde est assez rare et très plaisant ! »
Sur l’œuvre : « J’ai retravaillé pour l’adapter au format une œuvre existante : un panneau intitulé Volatiles, réalisé pour une exposition à Paris. Il s’agit d’un décor peint, c’est-à-dire une décoration en trompe l’œil, contemporaine et ornementale, de matières. Ici ce sont des plumes de faisan. On aperçoit également dans le ciel des nuées d’étourneaux. J’ai utilisé du papier Japon pour un effet proche de l’impression à la planche. »
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