Rendre hommage à la chanteuse de minuit ? Voilà ce qui relève probablement du défi ou de l’impossible pour ceux qui ont eu la chance d’entendre Barbara sur scène et de partager la ferveur, la communion indicible qui habitaient ses concerts. C’était sans compter avec Noëmi Waysfeld !
Depuis la mort de la chanteuse en 1997, il nous reste le souvenir de sa voix si particulière, de ses chorégraphies improbables et du rocking-chair qu’elle avançait face à son public pour lui parler de la vie, de l’amour ou du sida. Barbara, c’était en effet un regard humaniste étonnamment en phase avec notre monde actuel, hésitant plus que jamais entre violence et tendresse. Si Barbara n’est plus là, ses chansons, ses mots sont bien là, prêts à emporter de nouvelles générations pour qui elle n’est qu’une icône lointaine. Restait à trouver la voix et le tempérament qui ne trahissent pas cette personnalité si forte et s’inscrivent dans les pas de la “dame en noir”. Il fallait Noëmi Waysfeld, sa passion pour la poésie et les mots. Il fallait aussi le talent du compositeur Fabien Cali qui a multiplié “les hommes de Barbara”, elle désignait ainsi les musiciens qui l’accompagnaient de ville en ville, en adaptant sa musique pour quarante-six musiciens de l’Orchestre symphonique de Mulhouse.