Depuis 2006, le club de lutte Les Mèmpapeurs fait figure d’exception à Sausheim. Avec un nom aussi singulier que significatif, il privilégie les valeurs à la compétition, avec un entraînement centré sur le respect de l’autre. Et au vu du nombre de champions et championnes qu’il compte, la méthode semble porter ses fruits !

Des valeurs avant tout

Alors qu’ils ne comptaient qu’une quinzaine de membres en 2006, les Mèmpapeurs ont bien évolué depuis. Aujourd’hui, le plus vieux sport du monde attire plus de 130 adhérents à Sausheim, dont une majorité d’enfants. Et ce succès n’est pas dû au hasard. En prônant des valeurs de respect, de fair-play et d’humilité, c’est bien plus qu’un sport de combat qui est offert au public. C’est avant tout un art de vivre et un état d’esprit.

“Chez les Mèmpapeurs, le but n’est pas la performance. L’objectif est plutôt de transmettre des valeurs aux enfants, adolescents et adultes qui composent notre club. Notre règle d’or en est d’ailleurs la preuve : Mèmpapeurs de s’amuser, de se défouler et de se respecter” raconte David Muller, responsable technique et éducateur sportif chez les Mèmpapeurs.

Un exercice complet

Si la lutte intéresse autant de personnes, c’est aussi grâce à l’incroyable polyvalence qu’elle propose. Durant les entraînements, différentes prises et techniques sont inculquées. Toutes les parties du corps sont alors mobilisées, pour une parfaite alliance de force et de stratégie.

“Un bon lutteur doit être fort comme un haltérophile, intelligent comme un joueur d’échecs, rapide comme un coureur de 100 mètres et endurant comme un marathonien. C’est le plus complet des sports de combat !”

Place aux championnes

Ces dernières années, l’état d’esprit Mèmpapeur a donné naissance à de véritables champions et championnes. Et à Sausheim, ce sont les filles qui obtiennent les meilleurs résultats. Avec une dizaine de titres de championnes de France au compteur, le club a notamment formé Marielle Graff, actuelle membre de l’équipe de France de lutte. Fin 2021, Charlotte Biclot, âgée de 14 ans, a remporté le titre de championne de France dans sa catégorie. Plus récemment, c’est la jeune Thaïs Klein qui s’est distinguée à la troisième place. Fortement attaché à la féminisation de la lutte, le club poursuit dans cette lignée en organisant les Championnats de France de lutte féminine les 8 et 9 avril prochains à Mulhouse. Une excellente occasion de valoriser la place des femmes au sein de ce sport, à l’échelle territoriale, mais aussi nationale.

Publié lundi 7 février 2022 à 12h00

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