Phantasy Quintet de York Bowen
1re partie par cinq musicien·nes de l’Orchestre symphonique de Mulhouse

Martin Adámek incarne avec talent et grâce Harlekin, qui a inspiré à Stockhausen un solo laissant place à une belle liberté d’interprétation. Prodigieux clarinettiste, acteur et danseur, il revisite ce personnage de la commedia dell’arte, rêveur, facétieux, espiègle, en une histoire pleine d’émotions ! En écho, les musiciens de l’OsM proposent le pièce Phantasy Quintet de York Bowen donnant la part belle à la clarinette basse.

Martin Adámek a rejoint l’Ensemble intercontemporain à l’âge de 20 ans. Une entrée remarquée : le jeune artiste allie talent de clarinettiste, qualités d’incarnation et capacités théâtrales, aptitudes à la danse et fougueuse jeunesse. Il est un envoûtant Harlekin. Son interprétation est telle que l’a souhaité Karlheinz Stockhausen : il suit à la fois la partition de musique et la partition de danse. Car d’un bout à l’autre de son œuvre, Stockhausen a été en quête d’une vision unificatrice : geste formel et détail, harmonie et mélodie, sons et couleurs, humain et transcendant, rythmes et hauteurs, tragique et comique… Créée en 1975, l’œuvre, en sept mouvements, demande au clarinettiste qui l’interprète de se faire également danseur, et même un peu comédien, pour illustrer les différentes facettes de la personnalité d’Arlequin. Ses humeurs et les émotions qui le traversent sont multiples et les spectateurs vivent avec lui ces aventures et mésaventures. Une histoire colorée, émouvante et prodigieusement interprétée, pour s’évader et rêver…