Le théâtre de Gwenaël Morin, ludique et joyeux, s’autorise des métamorphoses aussi puissantes qu’irrévérencieuses des textes du répertoire. Il confie Quichotte à l’immense comédienne Jeanne Balibar qui sera accompagnée d’un trio impertinent pour les rôles de Sancho Panza, de son âne et de Rossinante…
De Don Quichotte de Miguel de Cervantes, nous avons l’image d’un homme d’âge mûr. Il est courageux, naïf, intraitable, impossible à convaincre, infatigable et mélancolique. Et parce que son projet est « aussi irréalisable que nécessaire », parce qu’il se bat contre des moulins à vent, ce personnage entre en résonance avec la propre vocation artistique de Gwenaël Morin. Ce dernier y trouve « une définition éclatante de l’engagement de l’acteur ». Autour de lui, une équipe hors du commun se déploie pour une création qui promet de l’être tout autant. Jeanne Balibar, César de la meilleure actrice pour Barbara, donne la réplique à Thierry Dupont et Marie-Noëlle.