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« J’appelle mes frères »
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Amor est un jeune citadin suédois né de l’immigration. Un soir, il apprend qu’une voiture piégée a explosé en ville. Le doute s’installe. Empreinte d’humour et portée par une écriture contemporaine, la pièce, loin de proposer une morale, invite au contraire à la réflexion. À voir à l’Espace Tival à Kingersheim les 11 et 12 octobre 2019, et à la Salle Grassegert à Wittelsheim les 15 et 16 novembre 2019.
L’Autre, c’est nous ?
« Le récit d’une crise identitaire, mais aussi la possibilité d’un apaisement »
« J’appelle mes frères et je dis : Il vient de se passer un truc complètement fou. Vous avez entendu ? Un homme. Une voiture. Deux explosions. En plein centre. J’appelle mes frères et je dis : Non personne n’a été arrêté. Personne n’est suspecté. Pas encore… »
Au milieu de la nuit, seul dans une discothèque, Amor apprend par l’un de ses amis qu’une voiture piégée a explosé au centre de Stockholm. Alors il appelle ses frères, pour les mettre en garde. Et ses proches l’appellent, inquiets, et le couvrent de recommandations parfois contradictoires.
J’appelle mes frères, de l’auteur suédois Jonas Hassen Khemiri, est un texte nécessaire, qui questionne la place de l’étranger dans les sociétés occidentales. L’étranger, cet autre qui suscite la méfiance et la suspicion car on ne le connaît pas ou si peu.
Tout au long de la pièce, on comprend que de l’autre côté du miroir, on se pose les mêmes questions. Comment assumer nos singularités ? Comment assumer nos contradictions et nos complexités ? En proie au doute, Amor ne comprend pas comment on peut balafrer cette patrie qui les a accueillis, lui et ses frères, et au sein de laquelle ils vivent au quotidien.
4 comédiens, dans une mise en scène sobre et boisée
Autour du personnage central, Amor, gravite une dizaine de personnages secondaires (tous sont joués par 4 comédiens) : son meilleur ami, qu’il a surnommé Hélium, parce qu’il « rend toujours tout plus léger », son père rentré au pays, ou encore sa grand-mère qu’il n’appelle plus trop, car elle radote… Les scènes alternent entre échanges haletants et monologues plus graves.
La mise en scène de Maël Moreau est sobre, centrée autour d’un banc en bois qui devient tour à tour lit, taxi ou abribus. Un comptoir, un rocking-chair et quelques éléments ponctuels composent le reste du décor. L’ensemble est fabriqué en bois et les couleurs sont apportées par le jeu des lumières.
Jonas Hassen Khemiri, auteur suédois contemporain
Né en 1978 à Stockholm d’une mère suédoise et d’un père tunisien, Jonas Hassen Khemiri est considéré en Suède comme l’un des écrivains les plus importants de sa génération. À travers son écriture, subtile et rare, Jonas Hassen Khemiri questionne la place de l’Autre dans notre société. L’auteur « s’empare [ainsi] d’une réalité qui nous concerne tous et la rapporte à sa réalité intime, pour déplacer notre regard et aiguiser notre esprit critique ».
Les Créacteurs d’Éphémères : la compagnie
Créés sous l’impulsion d’anciens diplômés du conservatoire de théâtre du CRÉA (Kingersheim), Les Créacteurs d’Éphémères sont nés de la volonté de continuer l’aventure ensemble. J’appelle mes frères est le 3e spectacle de la compagnie, après La petite pièce en haut de l’escalier de l’auteure québécoise Carole Fréchette, et Mon fric de David Lescot (artiste associé à la Filature) en 2018.
Le CRÉA est le Centre de Rencontre, d’Échange et d’Animation, situé à Kingersheim.
Renseignements et réservations
À partir de 14 ans.
Durée : 1 h 40 environ.
Tarif unique : 5 €.
11 et 12 octobre 2019 : 20 h 00 – Espace Tival, 2 place de la Réunion – Kingersheim –
03 89 57 30 57
15 et 16 novembre 2019 : 20 h30 – Salle Grassegert, 111 rue de Reiningue – Wittelsheim –
03 89 57 88 11
Réservation par téléphone ou par mail : creacteursdephemeres@sfr.fr
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