Sur le campus mulhousien, les repas solidaires à 1 € destinés aux étudiants sont désormais servis dans des contenants en verre offerts par le CLOUS de Mulhouse et m2A. Cerise sur le gâteau : ces trois récipients, comme le sac en toile pour les transporter, sont distribués gratuitement.

EXIT LES PLATEAUX REPAS

11h30 sur le campus de l’Illberg: le « resto U » ouvre ses portes. Ne cherchez pas les plateaux repas : ils ont disparu avec la Covid. Le service se fait désormais uniquement « à emporter », même si vous décidez de manger sur place.

Alors que (presque) partout le plastique a fait un retour en force, ici les contenants sont en verre et réutilisables.

LIMITER LES DÉCHETS

« L’idée a été lancée par le CROUS de Strasbourg avant même la pandémie, pour réduire les déchets, explique Claude Wild, directeur du Pôle restauration du Clous, l’antenne mulhousienne du CROUS. La différence c’est qu’ici, les contenants ne sont ni payants ni cautionnés : ils sont offerts ». Pour financer ces « kits repas zéro déchet », le CROUS a investi 4 000 €, m2a 11 000 €. L’investissement s’inscrit dans la politique de réduction des déchets menée par l’agglomération sur son territoire.

2100 CONTENANTS ACHETÉS

Cette somme a permis d’acheter 700 récipients grand format (pour servir le plat principal), 1400 contenants petit format (pour les entrées et les desserts) et les sacs pour leur transport. « Fabriquées en France, distribuées par une entreprise locale, ces boîtes passent au micro-onde et surtout, elles sont hermétiques ! »

« On sert entre 380 et 500 repas quotidiens. »

Côté cuisine, le changement a nécessité « une organisation un peu différente, avec plus de plonge, mais rien de compliqué », assure Claude Wild. Côté étudiants, l’adhésion a été immédiate. Ils arrivent avec leurs contenants vides, les échangent et repartent avec des pleins. « Le nombre de repas quotidiens est très haut pour la période, ça montre l’étendue des besoins… », observe le directeur.

DU TEMPS ET DE L’ARGENT

« Pour moi c’est un gain de temps et surtout moins de déchets », dit Sébastien, doctorant en chimie des matériaux. « C’est aussi de l’argent dépensé en moins », ajoute Valentin, étudiant en sciences de l’Éducation et de la formation, bien content de « pouvoir garder les tup’ après ».

« Je ramenais déjà mes contenants avant, mais ceux-là sont plus pratiques, note Lolyne, étudiante en allemand à la FLSH. Avec les cours en distanciel, je ne venais pas forcément tous les jours. Mais cette semaine, je suis en révisions : ça m’évite de faire des courses et de cuisiner ».

Publié mardi 4 mai 2021 à 16h15

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