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Natur-e : l’expérience de la biodiversité
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Vous avez manqué Natur-e à Chalampé, le rendez-vous transfrontalier de la biodiversité consacré aux animaux qui nous veulent du bien et à leur sauvegarde? Séance de rattrapage ici.
A pics, à poils, à plumes ou à écailles, ces espèces travaillent pour notre bien commun. Chauve-souris, oiseaux, amphibiens : pour mieux les connaître et surtout les préserver, Natur-e en a fait les vedettes de sa 17e édition, organisée à Chalampé le 22 septembre 2019.
Le hérisson super star
Tête d’affiche de la manifestation : le hérisson. Particulièrement photogénique, ce petit mammifère est un auxiliaire précieux des jardiniers. C’est surtout un lanceur d’alerte indispensable.
Avec son mode de vie itinérant, son positionnement dans la chaine alimentaire et sa sensibilité aux perturbations, le hérisson est un indicateur essentiel de l’état de l’environnement.
Quand le hérisson va, tout va
A l’instar des abeilles, un hérisson heureux traduit une nature préservée. Or l’espèce se raréfie, victime de la route, des pesticides, des murs et clôtures qui l’empêchent de vagabonder de jardins en vergers, des déchets (plastiques en particulier) et du manque d’eau.
Agir en faveur des hérissons c’est donc mener une action globale de prévention et de préservation. Vous souhaitez en savoir plus? Rendez-vous sur le site de l’Asave.
Les enfants ont également pu jouer sur le plateau XXL du jeu Biodivertissons édité par m2A, mis à disposition de sites périscolaires de l’agglomération dans le cadre d’ateliers sur la nature et la biodiversité.
Avec le cheval de trait, la traction fait l’attraction
Autre vedette de la manifestation : le cheval de trait, représenté à Chalampé par trois juments : Humpa, Virgule et Douce. Soit une Comtoise, une Ardennaise et une Arabo-comtoise.
Ces trois-là en ont sous le sabot : des chevaux moteur 100% naturels, utilisés pour les loisirs, en attelage, mais aussi pour les travaux agricoles. Débardage, labour des champs et des vignes, le cheval de trait, silencieux, non-polluant, offre aussi l’avantage de ne pas tasser la terre. Le syndicat des éleveurs et utilisateurs de chevaux de trait s’attèle à préserver et à transmettre ce savoir-faire.
Un laboratoire roulant
Venu du Bade-Wurtenberg voisin, l’Okomobil embarque enfants et adultes à la découverte de la nature. Son crédo : expérimenter, connaître et protéger.
Équipé de matériel scientifique, le laboratoire mobile permet d’observer et de comprendre le fonctionnement des écosystèmes pour mieux les préserver. Des travaux pratiques appliqués à l’eau, aux sols, aux forêts, au bruit, à l’énergie ou encore aux déchets. Envie d’y participer ? C’est ici.
Des actions de part et d’autre du Rhin
Avec Naturhena, l’éducation à la nature se fait des deux côtés du Rhin en français, allemand et en alsacien. Avec Nabu, l’équivalent germanique de l’Agence française de la biodiversité, vous pouvez participer à des actions de protection des grenouilles, des chauve-souris, compter les oiseaux avec la LPO ou entretenir de vergers, etc. Une excellente opportunité de soigner la nature et votre allemand en même temps !
Consommer local au marché des producteurs
Sans lui, Natur-e n’existerait peut-être pas : c’est autour du marché des producteurs franco-allemands que Chalampé et Neuenburg ont construit ce rendez-vous transfrontalier consacré à la biodiversité, à l’agriculture durable et à l’environnement.
Cette année, une quinzaine de producteurs rhénans ont répondu présents. Fabricant de nichoirs, brasseur artisanal, vignerons, maraichers, bouchers-charcutiers, apiculteurs et… producteur de safran.
En croquer pour le crocus
Le stand de Feel-Rouge n’a pas l’étal le plus imposant – le safran se présente en filament – mais ses couleurs attirent l’œil. Jérôme Butscha, producteur de safran à Petit-Landau, s’est lancé il y a une dizaine d’années, après un reportage télé.
Délicate au palais, l’épice se cultive aisément. La terre sableuse des bords du Rhin lui convient bien et elle n’est pas gourmande en eau. La récolte en revanche a besoin de minutie : les fleurs sont cueillies puis ouvertes à la main lors de l’émondage, pour en sortir le pistil et ses trois stigmates (les filaments rouge). Une opération méticuleuse et chronophage, d’où son coût : pour un gramme de safran, il faut 150 à 200 fleurs !
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