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Périscolaire : s’adapter au monde d’après
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Comment conjuguer l’accueil bienveillant des enfants avec les strictes contraintes sanitaires post-coronavirus ? Réponse dans 4 structures périscolaires de l’agglomération, où les équipes d’animation ont adapté voire réinventé leurs activités.
Finis les câlins, terminé le prêt des objets, interdits les jeux de partage : soumis au même protocole draconien que les écoles, les sites périscolaires de l’agglomération ont dû repenser toutes leurs activités suite à la pandémie. Ils y sont arrivés, grâce à des équipes d’animation hyper motivées.
À KINGERSHEIM
Le Péri’Chouette, inscrit dans le dispositif « Pôle Accueil/Education », est resté ouvert pendant toute la durée du confinement. Les équipes d’animation mutualisées y ont accueilli les enfants du personnel soignant du secteur Kingersheim/Wittenheim. Depuis le 11 mai, le Péri’Chouette prend en charge les enfants de toutes les personnes obligées de travailler en 1re ou 2e ligne. Âgés de 3 à 11 ans, ils sont une cinquantaine à midi et une vingtaine entre 16h et 18h30.
« On essaie de rendre les choses ludiques, de ne pas dramatiser »
Si les jeux de ballon sont passés à la trappe (sauf les jeux au pied), les trottinettes, échasses ou cordes à sauter sont toujours disponibles, désinfectées après chaque utilisation.
« Avec une douzaine d’animateurs, les activités peuvent se faire en petits groupes. Et le désinfectant est toujours à portée de main », explique Béatrice Wersinger, responsable adjointe de la structure. « À l’extérieur, on utilise beaucoup les parcours, les plots, les traçages à la craie. On fait beaucoup de jeux assis en cercle. »
À RIEDISHEIM
Au périscolaire Bartholdi, lui aussi resté ouvert pendant le confinement pour les enfants des soignants et des personnels prioritaires, tout a été repensé pour accueillir les enfants dans des conditions optimales. A la demande de l’Education Nationale, de nouveaux outils ludo-éducatifs et inventifs ont été mis en place et intégrés dans le travail des équipes comme les carrés pédagogiques dessinés dans la cour de l’école ; un dispositif innovant et ultra pratique pour les jeux extérieurs et les activités sportives, et gymniques notamment, qui délimite et sécurise l’espace.
« On a repensé tous nos jeux »
Autre nouveauté pour les enfants : c’est le câlin à distance que les animateurs ont inventé. Comment ça marche ? On tend les bras et on ouvre et on ferme les mains. Il fallait y penser !
« On a repensé tous nos jeux, intégré davantage de culture à nos activités, favorisé les jeux de cache-cache, utilisé la craie pour les jeux au sol, indique Marie Meyer, la directrice. Comme on a la chance d’avoir un grand espace, on réfléchit aussi à une chasse au trésor individuelle. Cette nouvelle organisation générale, cette réadaptation globale pour continuer à accueillir les enfants dans de bonnes conditions, c’est comme apprendre un nouveau métier. »
À MULHOUSE
Le périscolaire Cour de Lorraine a rouvert le 11 mai. Comme partout ailleurs, les enfants accueillis – une quinzaine le matin, 35 à 40 le midi et une vingtaine le soir – ont chacun leur kit matériel, à conserver tout au long de l’activité. « Avec des 6-11 ans, c’est un peu plus facile qu’avec des tout petits », observe la responsable du site, Béatrice Vandaele.
Ici, on a fait chauffer la plastifieuse pour permettre aux enfants de retrouver les jeux dont ils ont l’habitude, le puissance 4 par exemple. « On a aussi redécouvert des jeux de société, le baccalauréat, le loup garou. Une de nos animatrices propose du killing paper, pour créer des objets avec des morceaux de papier enroulés ; une autre de la danse et du yoga. On travaille sur des activités individuelles, mais menées ensemble. »
À PFASTATT
L’Ile aux mômes et Récré aux mômes, les deux structures périscolaires gérées par la MJC La Bobine, sont restées ouvertes pendant le confinement pour les enfants des soignants. Depuis le 11 mai, elles accueillent quotidiennement une centaine d’enfants de 3 à 11 ans. « Pas facile d’expliquer à des enfants de 3 ans qui n’ont qu’une envie, vous sauter dans les bras, que c’est interdit, souligne Delphine Woelfel, responsable du pôle enfance de la MJC. Pour d’autres, se retrouver face à des personnes masquées n’a pas été simple. »
« Il a fallu tout réinventer »
Ici, on a trouvé la parade pour jouer au ballon sans le toucher : en utilisant une grande toile tendue pour le faire rouler. « Dans un premier temps, on a privilégié les jeux à l’extérieur », poursuit la responsable.
À l’intérieur, la quinzaine d’animateurs proposent contes et comptines, jeux de rôle et de théâtre pour « permettre l’expression face à la situation », tutos sur les gestes barrières ou de bricolage diffusés en ligne.
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