Le Bassin potassique est au centre d’une exposition photographique « Pour tout le sel de la terre » qui ouvre vendredi 4 septembre 2020 au Séchoir à Mulhouse.

Dans le cadre de La Biennale de la photographie de Mulhouse, cinq photographes exposent leurs clichés, issus de publications des années 80 et 90. Mis en espace par Mickaël Roy, commissaire de l’exposition, les travaux de Bernard Birsinger, Stéphane Spach, Dominique Bannwarth, Jacky Naegelen et Sylvain Scubbi composent une lecture post-industrielle, environnementale et sociale du Bassin potassique alsacien.

Trois projets photographiques des années 80 et 90

L’exposition présente un ensemble inédit de la série photographique « Plaine d’Alsace » réalisée en 1984 par Bernard Birsinger pour la mission photographique de la DATAR. Stéphane Spach y présente une sélection de photographies réalisées pour la publication « Terres fertiles » parue en 1999, consacrée à un territoire parcouru plusieurs années durant « au crépuscule de son abandon et de sa résilience programmée. »

Enfin, la publication KALI (acronyme des éléments chimiques constituant la potasse en allemand), publiée en 1980 par le trio de photographes Dominique  Bannwarth, Jacky Naegelen (alors journalistes à l’agence locale de L’Alsace à Wittelsheim) et Sylvain Scubbi éclaire le passé de ce territoire.

Questionner nos subjectivités territoriales

« Au-delà du Bassin potassique, ce qui m’intéressait était de faire un point d’étape sur des paysages qui nous environnent et nous conditionnent. De questionner nos subjectivités territoriales », explique Mickaël Roy, commissaire d’exposition, natif de Kingersheim.

Objectif ? Initier un nouvel intérêt pour la documentation photographique du Bassin potassique,

« territoire qui mérite d’être regardé encore aujourd’hui pour la multiplicité de ses composantes,

de ses plis, de ses recoins, pour les soubresauts de son histoire comme pour l’actualité de ses transformations territoriales et humaines. »

Les autres expositions

Plusieurs autres expositions sont à découvrir durant cette Biennale : la galerie de La Filature accueille Christophe Bourguedieu, le Musée des Beaux-Arts des photographies issues de la collection de Madeleine Millot-Durrenberger alors que la chapelle Saint-Jean montre une installation de Serge Lhermitte et le Kohi coffee shop le « Carnet de Mulhouse » de Thomas Boivin.

A Hombourg, Chalampé ou Ottmarsheim, ce sont des photos grands formats qui s’exposent dans l’espace public. Tout comme aux abords de la gare de Mulhouse (parvis du Chrome et le long du canal côté Musée de l’Impression sur étoffes), où seront visibles les travaux des élèves des écoles supérieures d’art du Grand Est.

DÉCOUVRIR LE PARCOURS PHOTOGRAPHIQUE GRAND FORMAT

Publié jeudi 3 septembre 2020 à 15h28

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