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“Soyons food ! Les fermes de demain”: 2e édition
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m2A lance la 2e édition du concours "Soyons Food ! Les fermes de demain". Les nouveaux agriculteurs en phase avec les valeurs du Programme Alimentaire Territorial de m2A peuvent candidater jusqu'au 31 octobre 2022. Proposer une alimentation saine, locale, équitable et respectueuse de l’environnement : tel est l’objectif de « Soyons food ! ». Explications.
SOYONS FOOD ! 2e edition
Le PAT, Programme Alimentaire Territorial, a changé de nom mais son objectif reste le même : rendre accessible à tous les habitants de l’agglomération une alimentation saine, locale, équitable et respectueuse de l’environnement. Notamment en soutenant les nouveaux agriculteurs du territoire qui s’inscrivent dans cette démarche durable. Pour les aider et les encourager, m2A lance la 2e édition du concours « Soyons food ! Les fermes de demain », doté de 5 000 € par lauréat.
Les objectifs du concours ?
Mettre en avant la diversité et la pluralité des agriculteurs du territoire, en réponse aux attentes sociétales et environnementales. Créer des synergies favorables entre le monde agricole et les acteurs du PAT.
Candidatez ici jusqu’au 31 octobre 2022 inclus.
Découvrir les 3 lauréats de la PREMIÈRE ÉDITION
La première édition a retenu trois jeunes agriculteurs :
THOMAS KRUST : paysan-éleveur de vaches laitières bio à Berrwiller
Paysan-éleveur de vaches jersiaises, la « Rolls » des laitières, Thomas Krust a repris en 2013 l’exploitation familiale. Une ferme en bio depuis 1979 ! Installé à Berrwiller, ses 80 hectares s’étendent à la fois sur Berrwiller et Wattwiller. 80% d’herbe de prairie, le reste en céréales, le tout pour nourrir ses 110 jersiaises de façon autonome. Et garantir une qualité de lait reconnue pour sa richesse en lipides et son goût.
« Donner envie aux nouvelles générations d’aller vers le bio »
La ferme est toujours familiale – Thomas travaille avec sa mère et sa sœur pour la production de fromages qu’on ne trouve qu’ici – et toujours en bio. « J’ai coutume de dire qu’on n’emprunte pas la terre de nos parents, on l’emprunte à nos enfants », dit-il.
« Si on ne fait rien, on ira dans le mur encore plus vite. Alors ce concours, comme toutes les actions en faveur d’une production vertueuse et bio, sont positives. » Thomas a investi la dotation dans le financement de sa nouvelle nurserie pour les veaux aux toutes nouvelles normes de l’agriculture bio.
VENTE DIRECTe AU DOMAINE KRUST
MATTHIEU HERRMANN : producteur de céréales et d’oléoprotagineux bio à Petit-Landau
Sur ses 70 hectares, Matthieu Herrmann cultive en bio une dizaine de céréales différentes et des oléoprotagineux, ces plantes dont les fruits ou les graines sont riches en lipides et en protéines. Une partie de sa production est destinée à l’alimentation animale et est commercialisée en circuit long. L’autre, « plus valorisante » dit-il, emprunte le circuit court et la vente directe sous la marque Ysengrain, créée avec la ferme Sutter. « Ce contact direct avec le client est très enrichissant : il permet de connaître ses attentes et de lui exposer nos problématiques. »
« Quel monde vais-je laisser à mes enfants ? »
Agriculteur bio à la fois par choix, pour ses enfants, et par goût du challenge « parce qu’en bio on ne peut pas se louper, il n’y a pas de solution de rattrapage », Matthieu a repris l’exploitation familiale en 2017.
La dotation lui a permis de sécuriser des investissements en cours et notamment l’achat d’une bineuse équipée d’une interface de guidage pour travailler au plus près de la plante sans l’abîmer. « Ce concours valorise le métier et permet à la partie urbaine du territoire de se rendre compte de la richesse de la partie rurale de m2A. »
VENTE DIRECTE À LA FERME D’YSENGRAIN
LINE SCHURRER : maraîchère sur sol vivant à Flaxlanden
Installée sur les hauteurs de Flaxlanden depuis 2017, Line Schurrer cultive 15 ares pour y faire pousser des légumes locaux et de saison, « uniquement des variétés anciennes, issues de semences libres et reproductibles », précise-t-elle.
Maraîchère sur sol vivant, elle n’utilise ni intrants ni outils mécaniques. Ce sont les êtres vivants de son sol, auxquels elle apporte de la matière organique, qui assurent cette action mécanique.
« Le lien entre alimentation et santé est fondamental »
« Ce mode de culture produit une alimentation plus saine et plus nourrissante. C’est une agriculture respectueuse des êtres vivants pour un impact le plus faible possible : c’est bon pour la santé, bon pour la nature, bon pour la planète ! »
Grâce à la dotation du concours, Line a investi dans un système d’irrigation goutte à goutte, acheté des semences et financé en partie l’achat d’un véhicule utilitaire. Et se réjouit de voir cette initiative « soutenir une agriculture de proximité et respectueuse de la nature ».
Un PAT pour quoi faire ?
Lancé en 2017 par m2A et ses partenaires, le Programme Alimentaire Territorial est entré dans sa phase active en 2021. Il se nomme désormais « Soyons Food ! » mais ses objectifs restent les mêmes :
- développer l’autonomie alimentaire du territoire,
- soutenir une agriculture durable et biologique,
- rendre cette alimentation saine et de qualité accessible à tous,
- maintenir et développer l’emploi dans la filière alimentaire de proximité,
- contribuer à créer une filière équitable.
Labellisé par le Ministère de l’Agriculture de l’Alimentation et de la Forêt, « Soyons food ! » associe 15 partenaires, acteurs publics et privés (collectivités locales, agences d’État, associations, etc.) et s’inscrit dans les objectifs du Plan Climat.
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