Judith Baechel, 15 ans, est fan de fursuit. Un mois durant, elle a créé de toutes pièces et de ses mains un costume de loup ailé. Un véritable personnage, avec un nom et une histoire propres : Inkia de Pandoria. Rencontre avec une jeune fille passionnée et étonnante !

L’art de la fursuit

Inkia de Pandoria est un grand loup ailé, blanc aux reflets bleus. C’est une espèce à part entière, créée par Judith Baechel, une jeune lycéenne résidant à Ottmarsheim. « Ce loup ailé, c’est un peu moi, en mieux. Ce personnage représente une grande partie de mes émotions, » confie Judith en souriant.

Judith est fan de fursuit et est « fursuit maker ». La fursuit est un costume représentant un animal anthropomorphe (qui a l’apparence d’un humain) réel ou imaginaire (dragon, licorne… ou totalement inventé) à fourrure. « Le choix de l’animal ou de la créature est totalement libre. La seule condition : le costume doit être réalisé en poils » précise la jeune fille.

Lorsque l’envie lui prend, Judith revêt son costume et parcourt le village d’Ottmarsheim à la rencontre des habitant(e)s. Le but ?

« Donner du bonheur, déclencher des sourires… ».

Inkia de Pandoria, un loup ailé

Inkia de Pandoria a sa propre histoire : Inkia est née sur la planète Pandoria. Fille de la déesse de Pandoria, elle a deux sœurs : l’une est plus âgée et ne joue pas de rôle particulier pour le moment ; la seconde, plus petite, est amenée à devenir la reine de Ténébra. Leur père, roi de la planète Ténébra, a déclaré la guerre à Pandoria des années auparavant. Inkia, censée suivre les traces de sa mère, refuse et part combattre son père, qu’elle vaincra.

Une fin alternative existe cependant : Inkia rencontre une personne pendant la guerre avec laquelle elle a trois enfants. « Je raconte la fin de mon choix selon le moment, selon mon ressenti » explique Judith.

La réalisation du costume

Judith a suivi des vidéos explicatives avant d’entreprendre la réalisation de son costume. Après avoir dessiné son personnage, elle s’est enroulée dans du scotch pour mouler la forme de son corps. La jeune créatrice a ensuite créé les patrons et découpé la centaine de pièces qui composent son costume. Son matériel : un tapis de décoration en fausse fourrure, de la mousse, une grosse aiguille, du fil et une machine à coudre (entre autres).

« J’ai annoté toutes les pièces pour ne pas m’y perdre. J’ai aussi confectionné des coussins qui servent à structurer le personnage, à lui donner sa forme animale ». Un travail de longue haleine, réalisé 30 jours durant de 8 à 22 heures.

Créer des fursuits et rendre les gens heureux

Aujourd’hui, on peut retrouver Inkia dans les rues d’Ottmarsheim. Les rencontres sont toujours un moment de plaisir partagé, avec les enfants comme avec les adultes. « Je me sens rarement aussi heureuse de marcher dans la rue que lorsque je deviens Inkia » poursuit Judith, radieuse. « Les adultes ont le sourire jusqu’aux oreilles et les tout-petits, bien qu’intimidés au début, viennent demander un câlin ».

Plus tard, Judith projette de réaliser un film en 2D sur Inkia de Pandoria. Mais aussi de vivre de sa passion : en proposant des animations pour les enfants lors d’anniversaires par exemple ou dans le cadre d’organismes publics ou privés ; et en poursuivant son activité de « fursuit maker ». Son but : créer des fursuits pour d’autres personnes et, surtout, « rendre les gens heureux ».

On peut suivre les aventures d’Inkia, et la contacter, sur sa page Facebook et sur son compte Instagram.

Publié samedi 13 février 2021 à 12h00

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