Inspirée à la fois d’Ingmar Bergman et d’Hagai Levi pour leurs “Scènes de la vie conjugale”, cette création de Mathias Moritz fouille dans l’âme humaine et raconte les relations, dans ce qu’elles ont d’intemporel, d’universel et de cruel.
Au printemps 1973, un étrange phénomène frappe les rues de Stockholm : quand vient le soir, la ville se vide presque en entier. Couvre-feu ? Pandémie ? Pas du tout. C’est le succès foudroyant d’une série télévisée qui siphonne ainsi la capitale suédoise de ses passants. “Scènes de la vie conjugale” est l’histoire de la descente aux enfers d’un couple bourgeois, réalisée en six épisodes par Ingmar Bergman. Personne ne veut rater cette analyse au scalpel… Tout le monde s’y reconnaît. Lors du confinement, le cinéaste israélien Hagai Levi tourne sa version de l’œuvre en inversant le genre des protagonistes. Johan devient Mira. Marianne devient Jonathan. Cette fois, c’est la femme qui s’en va. À partir de ces matières, de la cruauté de la vie, de ce que chacun·e vit, Mathias Moritz raconte les flux de conditionnements, de fantômes et de rêves qui composent nos vies de couple. Il réinvente la consistance du cœur…