Installée au cœur de la ville d’Illzach, l’horlogerie Group Khalis fait figure d’exception dans son domaine. En plus de proposer diverses prestations de service en lien avec l’univers des montres, son fondateur, Fouad Zrhari, a même créé sa propre marque. Rencontre avec ce maître du temps.

L’histoire d’un coup de foudre

C’est peu avant les années 2000 que Fouad Zrhari tombe amoureux de l’univers qui sera plus tard le sien. Alors qu’il se promène dans les rues de Zürich avec ses amis, il ne peut s’empêcher d’admirer les montres exposées en vitrine. C’est cette même fascination, ainsi qu’une importante dose de détermination, qui le motivera à poursuivre une carrière dans l’horlogerie.

“Je voyais les montres, les mécaniques et j’ai su que je voulais en faire mon métier. J’ai commencé à me former en autodidacte en démontant des montres pas chères. Quelque temps après, j’ai finalement intégré une école d’horlogerie et réalisé mon tout premier stage chez Frank Muller à Genève,” raconte Fouad Zrhari.

Un destin hors normes

Après avoir travaillé pour Rolex ou encore Jaeger-LeCoultre, il prend finalement le chemin de l’indépendance avec l’ouverture de sa première boutique à Mulhouse. Durant cette période, il commence à façonner des montres et surtout à déposer des brevets en toute discrétion. C’est sa première montre, postée sur les réseaux sociaux, qui transforme sa destinée. Contacté par des manufactures suisses et par plusieurs journaux, il est présenté comme le premier horloger marocain de l’histoire. Grâce à cette notoriété soudaine, il est repéré par diverses personnalités publiques et politiques, qui souhaitent toutes porter sa marque à leur poignet.

“J’ai fait plusieurs montres pour le roi du Maroc. J’ai aussi, entre autres, été contacté par le rappeur French Montana. C’est incroyable car objectivement je ne suis qu’un petit mulhousien qui a grandi tranquillement dans sa ville.”

Un emplacement stratégique

S’il a choisi Illzach pour installer sa boutique, ce n’est pas un hasard. La faible distance entre les 3 frontières lui permet d’être proche de ses fournisseurs, mais surtout de sa famille. C’est aussi un bon moyen de proposer ses services dans un cadre agréable, propice au conseil. Réparation, vente, dépôt-vente, négociation, recherche sur-mesure… rien n’échappe à ses talents d’expert !

“Être horloger ce n’est pas que vendre, c’est surtout conseiller. J’aime partager ma passion avec mes clients. J’explique ce que je fais et ils peuvent même me voir réparer leur montre en direct ! Je ne considère pas que je travaille. C’est un plaisir d’ouvrir ma boutique chaque matin ” conclut-il.

Publié mercredi 17 février 2021 à 10h45

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