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m2A le mag - Mulhouse Alsace Agglomération
Le club de canoë-kayak de Mulhouse-Riedisheim proposera dès juin 2021 plusieurs activités de handikayak. Cette animation s’adressera à toutes les personnes en situation de handicap, avec dans un premier temps l’accueil de personnes à mobilité réduite.
Mounia, première licenciée
Mounia est la première licenciée du club à bénéficier de l’animation handikayak. Depuis cet automne, elle vient s’entrainer régulièrement. « J’ai commencé en activité de loisirs pour soigner des douleurs dorsales. Depuis, je viens plusieurs fois par semaine. Je n’ai jamais été aussi heureuse ! Ce sport m’a beaucoup aidée. »
Avant de commencer, la jeune femme s’est demandé si cette activité était adaptée à ses besoins. « J’ai une malformation des membres inférieurs. Pendant le confinement, je voulais reprendre une activité sportive et j’ai pensé au kayak. J’ai rencontré l’équipe du club qui m’a très vite rassurée. »
Un sport pour tous
Une multitude d’animations sont déjà proposées dans cet équipement m2A.
Avec l’arrivée de Mounia, le club peut ainsi tester et ajuster cette nouvelle activité avant son lancement en juin. « C’est une chance de l’avoir », expliquent Chloé Crochard, apprentie entraineur en BPJEPS et porteuse du projet, et Nicu Ciharean, entraineur spécialisé dans l’accueil de personnes en situation de handicap. « Le canoë-kayak est un sport accessible à tous : le handikayak, c’est juste un bateau avec plus ou moins d’adaptation. Pour Mounia, le bateau est le même. On a juste eu besoin d’une pièce de mousse, du scotch et de la colle pour ajuster les cales-pieds », précise Nicu avec un sourire jusqu’aux oreilles.
Pour des ajustements plus spécifiques, des ergothérapeutes peuvent intervenir. « Par exemple, pour les personnes ayant besoin d’un maintien au niveau de la ceinture abdominale, les bateaux sont adaptés avec un dossier plus élevé, poursuit Chloé. Ce qui compte avant tout, c’est de mettre les personnes en confiance ! »
L’autonomie pour objectif
« L’eau, c’est un environnement nouveau où il faut gérer la pagaie, le bateau, le courant et les vagues. Au début, ça peut surprendre mais une fois passé le cap, les personnes ont rapidement des sensations agréables et gagnent en autonomie. »
Et c’est bien l’objectif de cette pratique sportive. « Ce qui est intéressant, c’est l’autonomie que les personnes vont acquérir sur l’eau. Bien sûr, avant la mise à l’eau, on est présent pour porter l’embarcation. Et on va les amener petit à petit vers une plus grande autonomie de vie. »
Et pour se mettre à l’eau, rien de plus simple. « On leur explique la discipline, on leur montre les bateaux les mieux adaptés à leurs besoins, le tout avec un grand sourire pour leur donner envie de revenir, rajoute Nicu. Pour moi, 90% du travail est déjà fait quand la personne arrive chez nous. »
Équilibre corps et esprit
En plus d’être soulagée de ses douleurs physiques, Mounia trouve un réel équilibre dans la pratique. « Quand on part en kayak, on se vide la tête, c’est très important. Le fait d’être dans la nature, avec les sensations de glisse, c’est agréable et apaisant. L’esprit et le physique se rejoignent, ce qui n’est pas forcément le cas de toutes les pratiques sportives », prévient la jeune femme, classée récemment dans la catégorie KL3 pour les épreuves paralympiques à l’Open de France.
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