Jusqu’au 31 janvier, la Filature de Mulhouse se réinvente au-delà des frontières pour la 9e édition du festival Les Vagamondes. À travers un événement 100% numérique et gratuit, elle redonne vie à la culture le temps d’un instant qui se voudrait éternel.

Un festival pas comme les autres

La Filature est une scène nationale qui a pour mission de proposer un programme pluridisciplinaire. Qu’il s’agisse de musique, de danse ou encore de théâtre, de nombreuses formes d’expressions artistiques y sont mises à l’honneur. Pour la 9e année consécutive, la salle de spectacle a décidé de maintenir son célèbre festival Les Vagamondes. Pour s’adapter au contexte sanitaire, il revient dans un format virtuel et s’annonce déjà synonyme de transition.

“Il s’agit d’un festival de transition car c’est la première édition que je programme. Nous passons d’un festival de cultures du sud à un festival sans frontières. Alors que les rencontres, les dialogues et les confrontations restent au cœur de l’ADN de Vagamondes, c’est à présent orienté vers les enjeux de frontières en tous genres : géographiques, artistiques, générationnelles ou sociétales, pour n’en citer que quelques-unes ,” explique Benoît André, Directeur de la Filature depuis janvier 2020.

Les frontières du bassin méditerranéen

Afin de faire honneur à l’ancienne version des Vagamondes, cette 9e édition ne s’affranchit pas totalement de ses origines. Ainsi, les artistes invités représentent presque tous les pays du bassin méditerranéen. Autre point commun : ils abordent déjà tous la question des frontières dans leurs créations.

“Pour citer quelques exemples, à partir du 23 janvier, le public pourra découvrir Impulso, un spectacle de flamenco espagnol imaginé et interprété par la cheffe de file de la jeune génération flamenca, Rocío Molina. En conviant le compositeur palestinien Ahmad Al Khatib, elle offre un mélange de culture sans pareil. Dans une autre discipline, le chanteur Nosfell traverse une frontière à la fois générationnelle et géographique à travers une langue imaginaire, qui lui a été transmise lorsqu’il était encore enfant, par son père au Maroc,” précise Benoît André.

Des soirées thématiques virtuelles

Le festival est organisé sous forme de soirées thématiques. Les spectateurs peuvent assister à des tables rondes, participer à des échanges en live avec les artistes, admirer les spectacles et même retrouver des films proposés en partenariat avec ARTE. Bien que virtuelle, l’expérience s’avère on ne peut plus complète. De quoi ravir le public, qu’il soit nouveau ou déjà bien fidèle.

Publié vendredi 22 janvier 2021 à 10h31

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